Inside ChiRunning (2) : gravité et légèreté

Là je m’incline

Déjà la deuxième semaine de ma découverte de cette nouvelle technique de course. Je pense avoir suivi à la lettre les conseils pour avoir la bonne posture qui maximise la diffusion de mon énergie vitale. Il est temps de passer à un des principes fondamentaux du ChiRunning : l’utilisation de la gravité. Nous sommes toujours dans l’optique de se servir à bon escient des forces naturelles. Quoi de plus logique que de commencer par la plus évidente, celle qui nous maintient sur terre ?

Il suffit de partir d’un principe simple. Si l’on se penche en avant, au niveau des chevilles, tout en restant bien droit avec notre nouvelle belle posture, arrive un moment où la gravité va être telle que l’on va poser un pied juste en dessous de notre bien nommé centre de gravité pour ne pas tomber. En attendant nous sommes aller vers l’avant. Il suffit d’enchainer les chutes et les poses d’une jambe après l’autre pour … courir.

On comprend un peu mieux le postulat de départ qui disait que les jambes devaient se relaxer dans le ChiRunning. Elles ne sont là que comme support pour éviter la chute. La gravité étant notre moteur, notre force positive. La théorie est donc simple à comprendre et simple a admettre, vu que Newton est passé par là, il y a déjà quelques temps. Passons à la pratique.

Le livre de Danny Dreyer, que j’ai désormais lu en entier, propose des exercices pour bien sentir cette inclinaison. Il insiste surtout sur le fait que l’on ne casse pas la posture au niveau de la taille. Toute la difficulté consiste à avoir les chevilles relâchées pour qu’elles servent de charnière. Une fois que l’on a bien ressenti ce que devait être l’inclinaison en règle générale, il faut déterminer la meilleure. Pas assez et la gravité ne joue pas son rôle. Trop et les muscles des jambes se tendent, ce qui est précisément l’inverse de ce que l’on veut obtenir. Entre les deux, Danny – je vais désormais l’appeler par son prénom vu la place qu’il prend dans ma vie – définit une fenêtre dans laquelle on va pouvoir jouer comme avec un levier de vitesse. Plus on s’incline, plus on accélère. Tout cela sans changer la cadence, le nombre de pas par minute.

Et les jambes dans tout cela ? Pour l’instant, on va se contenter de bien sentir l’effet de l’inclinaison. Vous vous rappelez, on est dans une approche progressive. Il devient déjà délicat de travailler sa fenêtre d’inclinaison tout en n’oubliant pas notre posture. Je sais juste, parce que j’ai tout lu, qu’elles vont plus partir vers l’arrière et ne plus freiner le mouvement avec un appui talon devant mon corps.

Encore une fois, à la fin de la séance, on sent vraiment le bénéfice de tout cela. Je suis toujours dans un état de béatitude avec l’impression de légèreté dans la foulée. J’ai pourtant toujours cette satanée périostite. Mais encore une fois, elle me sert d’indicateur. D’ailleurs, la douleur n’est pas si intense après un bon échauffement. Je la sens toujours plus le soir suivant ma sortie et j’utilise donc de la glace deux fois par jour.

En version multimédia

A la fin de cette deuxième semaine, j’ai la surprise de recevoir enfin la version papier du livre et le DVD. Encore une fois, inutile d’espérer avoir les sous-titres en français pour le DVD. Ceci dit, l’image suffit quand on a le livre. Les vidéos permettent surtout d’ajuster la compréhension de certains exercices. Au stade où j’en suis de l’apprentissage, je n’ai pas trop de problème.

On peut donc vraiment se poser la question de l’utilité du DVD qui coute quand même dans les 35$ contre 15$ pour le livre (45$ pour les deux ensemble). La même question se posera quand j’aborderai la toute récente application iPhone.

En dehors des exercices de technique proprement dite, Danny Dreyer propose aussi dans sa méthode une série d’échauffements adaptés au travail du ChiRunning et également des étirements pour la fin d’entrainement. Si les étirements sont relativement classiques pour un runner standard, les échauffements sont très spécifiques : travail de la souplesse des chevilles, des genoux, rotations du bassin, relaxation des épaules, souplesse de la colonne … Je décide donc de les intégrer directement dans tous mes entrainements. Certains sont assez bizarres et il n’est pas évident de faire la danse du ventre en public pour assouplir ses mouvements pelviens. Ils ont cependant l’air efficace et j’ai toujours le mur de mon jardin pour me protéger des regards. Il parait d’ailleurs, selon les principes du Maitre Dreyer, qu’il faut dépasser ce regard des autres pour accéder à la plénitude avec le ChiRunning. Je vais y penser mais tant que je m’entraine dans un parc où jouent des enfants, je vais quand même éviter la danse du ventre.

Si cela vous intéresse, une gentille professeur américaine vous les montre dans 3 vidéos sur Youtube (tous sauf précisément la danse du ventre, à cause de ses élèves) :

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