Quantified Self, le retour : N’en fais-je pas un peu trop ?

Au début de mon aventure de runner, il y avait Runtastic. Une application GPS par trop chère, un brassard à 9 euros et je devenais un coureur moderne hyper-connecté qui pouvait analyser ses progrès sur le web ou sur son iPhone favoris. Est ensuite venu la ceinture de mesure de pulsation cardiaque pour être encore plus précis dans l’analyse.

A l’époque, je suivais le régime du Docteur Jean-Michel Cohen et n’avait donc pas besoin, ni envie, de compter mes calories. Les menus étaient décidés à l’avance pour toute la semaine et je devais juste faire gaffe à rattraper d’éventuel excès. La nutrition sportive n’était pas encore mon problème.

En m’enfonçant dans ce monde merveilleux, j’ai décidé d’investir dans une montre comme mes collègues runners/trailers. La fabuleuse Garmin 310XT, quoique datée mais pas si obsolète, est devenue mienne m’ouvrant encore plus de précision dans l’analyse. Elle est vite devenue ma compagne d’entrainement fractionné préféré, avec sa ceinture cardio. D’autant que le format des données exportées (via une horrible clef USB uniquement sur un ordinateur) sur Garmin Connect est tellement répandu que je pouvais les exporter sur Runtastic et donc continuer à panacher les deux utilisations. Oui, il n’y a pas de musique dans ma Garmin.

Je vous renvoie à mes séries d’articles sur Runtastic et Garmin.

Après une période de blessure qui m’a éloigné de la course à pied mais donner envie de faire du vélo, ma Garmin, multi-sport par essence, s’est vue dotée d’un capteur pour compter les tours de pédale (la cadence) et les tours de roue donc la distance (à condition de ne pas se planter quand on donne le périmètre des roues) réputée plus fiable que le GPS. Bien sur, la natation est aussi de la partie mais la 310 XT se contente de faire chronomètre du moment que l’on n’a pas accès au GPS, donc à l’intérieur. Elle n’ira pas à la piscine.

De retour à l’entrainement, je découvre deux sites qui sont à ce jour mes outils préférés de « mesure et contrôle de moi-même », quantified self. Le premier est Dailymile qui me sert à noter mes entrainements à la fois avec les chiffres mais aussi en y décrivant les sensations. Il me permet aussi de mesurer le kilométrage de mes chaussures. Le

Le test détaillé du site est ici.

Le deuxième me permet de gérer mon alimentation, à la fois en terme de calorie pour maitriser la perte de poids mais aussi en terme d’équilibre pour éviter de faire n’importe quoi. Quand on veut perdre du poids et que l’on fait du sport, on se met vite dans le rouge à ce niveau. myFitnessPal est assez contraignant à utiliser au début, mais c’est l’outil parfait pour un geek qui veut maigrir. Par contre, pour qu’il puisse me dire ce que je peux ou dois manger, il faut qu’il ait conscience de ce que je consomme à la fois comme individu à l’activité normale et sédentaire et comme sportif.

Un petit excès le mercredi, un apéro modéré (pour un ex-gersois). On rattrappe le jeudi avec une bonne séance de natation et des repas équilibré. Au final, la semaine est largement dans le vert par rapport à l'objectif de 1540 kCal/jour pour une perte de 0,5kg par semaine pour un sédentaire comme moi.

Un petit excès le mercredi, un apéro modéré (pour un ex-gersois). On rattrappe le jeudi avec une bonne séance de natation et des repas équilibrés. Au final, la semaine est largement dans le vert par rapport à l’objectif de 1540 kCal/jour pour une perte de 0,5kg par semaine pour un sédentaire comme moi.

Pour la sédentarité, j’en parle avec la découverte de mon petit bidule préféré, le Pulse de Withings. Celui-ci mesure mon activité « normale », comprenez hors activité sportive, c’est à dire mes pas et mes mouvements pendant le sommeil. Test ici.

On n'est pas loin d'une moyenne de 7h sur le temps de sommeil. Il y a quelques mois, J'étais en dessous de 6.

On n’est pas loin d’une moyenne de 7h sur le temps de sommeil. Il y a quelques mois, J’étais en dessous de 6.

Withings, comme Runtastic, envoie automatiquement ses données à mon compte myFitnessPal pour modifier mon solde calorique de la journée. Comme ça, je peux ajuster ce que je mange à mon besoin réel. En raisonnant sur plusieurs jours. N’étant pas un canard, ma digestion est lente donc ce que j’absorbe comme carburant ne sera pas consommé le jour même. Il est important de raisonner sur plusieurs jours, voire sur une semaine. Maigrir trop vite c’est perdre de la masse musculaire plus que de la graisse. Aucun sportif ne cherche ça.

En suivant cette méthode depuis le 6 janvier 2014, j’ai perdu 4,5 kg soir un peu plus que mon objectif de -0,5kg par semaine. tout cela avec un « cheat day » (jour de triche) voire plusieurs, c’est à dire un jour où je mange sans faire attention pour tromper mon cerveau qui ne doit pas s’adapter à un régime, en consommant moins d’énergie. Sans oublier apéro, anniversaire et restaurants avec ma chérie parce que je ne suis pas un robot obsédé par le sport. Enfin, je fais attention.

Tant qu’à apprécier Withings, autant avoir aussi leur Smart Body Analyzer, balance qui vous pèse, mesure par impédancemètre votre soi-disant pourcentage de masse grasse, votre fréquence cardiaque (pas très fiable), le taux de CO2 et la bonne température de ma chambre pour passer une bonne nuit. Pfiou !!! Et elle envoie tout par wi-fi au site Withings Health Mate où je vois aussi les données venant du Pulse et de myFitnessPal. Pas de tricherie possible. tiens donc, je n’ai pas encore écrit de test sur cette balance.

Avec une balance connectée, on ne triche pas

Avec une balance connectée, on ne triche pas

 

La mesure de Masse Grasse par impédancemètre est un peu plus chaotique mais la tendance est bien à la baisse.

La mesure de Masse Grasse par impédancemètre est un peu plus chaotique mais la tendance est bien à la baisse.

Tout ça s’est même compliqué quand j’ai voulu utiliser la montre GPS de TomTom pour remplacer ma Garmin 310 XT. Un autre site, TomTom MySports, voire deux, il est couplé à MapMyFitness qui sait se coupler à myFitnessPal. Et bien sur, pas de moyen de conserver le côté pratique du format Garmin pour DailyMile. Ca aurait été trop simple. Heureusement, il existe une petite application qui permet d’importer pas mal de format d’applications ou de sites de données d’activité : RunGap.

(tests détaillés à venir pour la TomTom et pour RunGap)

J’ajoute aussi les applications de fitness pour la PPG, Préparation Physique Générale. En particulier Runtastic 6 Pack pour les abdos ou Push-ups pour les pompes.

Ce qui donne les schéma ci-dessous. Tout ça pour faire du sport. Des fois, j’ai l’impression d’être un peu Terminator avec toute ces sondes qui analysent tout ce que je fais, je mange, comment je dors, nage, pédale, cours. Et tous ces graphiques statistiques. A l’heure du Big Data, l’analyse massive dans notre dos de toutes les données en ligne, le moins que l’on puisse dire c’est que je ne crains pas que l’on me connaisse en détail.

Mais au départ, le but était de prendre une paire de chaussure et de courir. Ou un maillot de bain. Ou un vélo.

Je sais très bien que le côté « geek » m’a aidé à aimer quelque chose que je détestais (oui c’est le leimotiv de mon blog). Mais en voyant ce schéma, je me demande si je n’en fais pas un peu trop.

Oui, ça fait beaucoup de technologie.

Oui, ça fait beaucoup de technologie.

6 Comments on “Quantified Self, le retour : N’en fais-je pas un peu trop ?

  1. Je prends ma 310XT à la piscine et j’utilise la fonction lap pour compter les tours, c’est un truc de moins auqul penser. Sur Connect, tu files la taille de ta piscine et ça calcule ta distance (bon ok 40x50m, c’est pas hors de portée…) et ton temps d’intervalle par longueur… intéressant quand même pour voir ta progression.
    Ce qui est marrant avec tout ce matos, c’est que tu n’as pas l’air d’avoir un podomètre, tu te soucies de ta cadence à vélo mais pas en CàP ?

    • En fait si. J’ai beaucoup travaillé la cadence mais dans l’autre sens. Avec un métronome dans les oreilles pour m’imposer une cadence, quand je suivais la méthode Chi-Running. Ca m’a habitué à être naturellement à ou au dessus de 180 PPM et à diminuer le temps d’impact en raccourcissant ma foulée. Ca combin avec l’attaque medio pied et j’ai pu éloigner ma périostite.
      Sinon, j’ai un podomètre, le Pulse de Withings. J’avais d’ailleurs évoqué le fait qu’il faudrait mesurer la cadence avec pour les runners lors de ma rencontre avec leur responsable marketing. Par contre, les FootPod de Garmin et autre me paraissent un peu trop chers pour le service rendu. De toute façon, les mesures de vitesse instantanée sont souvent complètement faussés. Comme je le disais je ne sais plus dans quel article, j’utilise la vitesse moyenne sur un autolap d’un km pour éviter la dérive d’allure.

      J’ai fait comme toi avec la Garmin à la piscine une ou deux fois, c’est vrai. Mais appuyer sur un bouton à chaque tour m’ennuyait un peu 🙂 Et j’aime bien le SWOLF (nombre de mouvement + temps sur la distance) pour mesurer l’efficacité plus que la vitesse. Bon TomTom a des progrès à faire sur la fiabilité de leurs mesures mais il parait que c’était pareil pour les concurrents à leur début sur les montres pour natation.

  2. suis un peu pareil….. geek et coureur/vtt/vélo.

    sur mon VTT et vélo de course il y a un compteur digital + iphone avec Runtastic avec ceinture cardio + analyseur de vitesse + analyseur de cadence…. et je viens de faire l’acquisition d’une 310XT…..

    ça commence à faire beaucoup 🙂

    mais quand on aime….

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