2013 : Bilan d’une première année de course

J’ai démarré ce blog en Avril de cette année 2013. J’ai démarré la course à pied en Mars 2012. Il n’y a même pas deux ans.

L’année 2013 est donc ma première année complète de course à pied. Je peux donc dignement vous annoncer que je vais me plier à l’exercice du bilan annuel. Le truc où je vais me glorifier de tant d’efforts et de résultats, tout en n’oubliant pas de rester (faussement) modeste et de rappeler que je ne suis encore qu’un petit débutant. Et ex-gros, fumeurs et oisifs mais ça vous le savez déjà.

Je peux faire ce bilan parce que je suis en break hivernal pour 3 semaines : une semaine sans aucune course à pied et deux semaines de reprises très progressives et tranquilles.

Un bilan ça veut d’abord dire des chiffres

Alors tout d’abord, j’ai couru 1900 km cette année. Arf, je ne suis pas arrivé à 2000.  Au niveau du dénivelé, cela représente 24 000 m en positif et 25 800 m en négatif.

En fait, j’ai couru toute l’année, sauf un arrêt d’un mois après le semi-marathon de Paris entre Mars et Avril, pour cause de périostite tibiale bien enflammée. J’ai repris tout doucement, en bossant les enseignements du Chi-Running, comme je l’ai raconté dans mes premiers articles. Puis j’ai repris de plus belle l’entrainement en mode brute à partir de Juin.

1900 km ça fait une moyenne de 172 km par mois si j’exclus le break de Mars. 43 km par semaine. Ce n’est certes pas extraordinaire. J’ai même fait des semaines à 70 km. Mais je n’ai préparé que des courses de 25km maximum jusqu’à présent.

Au niveau de l’entrainement, mon bilan est forcément lié à ceux qui m’ont accompagné d’abord pour le Semi-Marathon, ensuite de Juin à cette fin d’année : Urban Running.

Encadré par 5 coachs de grande qualité, j’ai encaissé 10 séances de VMA courte sur piste, 15 séances de fractionné long sur piste ou chemin, 9 séances de VMA en côte. Sans compter 15 séances de fitness en outdoor avec Urban Challenge et quelques séances de PPG/PPS. Tout ça en 9 mois (2 + 7).

Le reste je l’ai complété par plus de 40 sorties longues, des séances sur piste avec des collègues et beaucoup de footing. Jamais moins de 3 séances par semaines, PPG non comprise sauf pour la récupération. Et 3 séances c’est uniquement pour les vacances. Mon rythme c’était plutôt 5 à 6 jusqu’à ce que ma périostite me rappelle un peu à l’ordre en Novembre.

Et donc, après l’entrainement, il y a les courses.  Le Semi de Paris en 1h46 (5mn/km), Les 20 kilomètres de Paris en 1h38 (4,8 mn/km). Il y a eu aussi une grande course de légende : les 22,4 km de Marvejols-Mende. Sous une chaleur écrasante en Juillet, avec ses deux cols, ses pentes jusqu’à 15% et son ambiance Tour de France. 2h22 pour un semi. Mais c’est de loin ma médaille préférée.

Quelques 10 kms fait en dilettante : La course de la St Valentin aux Buttes Chaumont en 51’53», La foulée Meudonnaise (avec la fin de la côte des Gardes) en 51’15» malgré un retour de blessure récent et pour finir le 10 km des Pères Noël de la Corrida d’Issy-Les-Moulieaux, avec sa double côte légendaire, en 47’43». J’avais mis 53’50 en 2012 sur le même parcours. J’ai donc gagné plus d’un km/h sur cette distance. Malgré la fatigue de l’année. Je n’ai pas forcément l’ambition de devenir beaucoup plus rapide. Ma VMA de vieux débutant n’évoluera surement pas assez pour ça. Mais je pense que descendre en dessous de 45 minutes sur un 10K préparé, si possible roulant et pas surpeuplé, est dans mes cordes. La course des bacchantes – 8km en 35mn – m’a donné envie de ne pas négliger les distances courtes. Même si mes objectifs sont plus sur l’augmentation significative de la distance en 2014 : mon premier marathon et du trail à la limite de l’ultra en fin d’année.

Un bilan c’est aussi de la découverte

Parce que 2013 aura aussi été la découverte du trail. Clairement une révélation, à la fois pour mon épouse et moi. Au sortir de ma périostite, nous sommes allés tenter la course en nature pour le 14km du Lozere Trail. Sous la pluie, donc dans la boue. Avec un dénivelé positif de 500m. Une ambiance beaucoup plus «roots» que dans les grandes courses parisiennes que nous connaissions. Au passage, entre ça et Marvejols-Mende, nous sommes tombés amoureux de la Lozere.

Après cette première expérience, ont suivi L’Alesia Trail (25 km, 700m D+), la Course des Terrils (9km nocturne + 16 km le lendemain), la Carrières By Night (21 km nocturne) et finalement un relais à 4 (16 km) lors de la 60ème édition de la mythique Saintélyon. Courir dans la gadoue, courir la nuit à la frontale, avoir l’impression d’être plus proche de la nature animale que quand on se contente de marcher, sortir de Paris, découvrir des régions de France … les avantages du trail, même comme simple débutant, sont si faciles à énoncer.

Avec les 15 km de la course Royale du «Go Sport Running Tour du Chateau de Versailles», cela fait un bonne douzaine de course. Quasiment une par mois.

Le dernier dossard de l'année 2013

Le dernier dossard de l’année 2013

L’année 2014 sera à la fois l’année de mon premier marathon et l’année du trail. Le Lozere Trail (45 km, 2400m D+) et l’Ultramarathon Lauvegur (55 km, 1900m D+) en Islande sont mes deux projets. Pour l’instant. La Saintélyon ou un trail de montagne de 70 km et plus restent dans un coin de ma tête. Mieux vaut être patient et mon programme est déjà suffisamment ambitieux compte tenu de mon niveau actuel. Je me promets moins de course, plus de préparation et de récupération intelligente.

Et des moyens : Urban Running

Au delà des résultats en chiffres, il faut que je parle de mes coachs. Avoir 5 coachs, même si j’ai toujours eu un seul programme d’entrainement pour un objectif donné, permet d’avoir 5 visions avec chacune sa personnalité.

Olivier, le boss chez Urban Running, est le coach FFA d’expérience. Consultant coaching pour Runners.fr, intervenant régulier dans les magazines, coach de l’USMM et des Etoiles du 8ème … j’ai suivi à la lettre son plan pour le Semi et son plan pour les 20K de Paris et j’ai progressé à chaque fois. Ma VMA mesurée en Juin est de 15. Elle était de 13,5 en décembre 2012 (14 sur un autre test que celui d’Urban). La progression est nette.

Jean-Christophe, JC, avec ses origines corses. C’est un peu le «scientifique» de la bande. On sent qu’il a été sportif pro dans une ancienne vie (Champion d’Europe et France de VTT). Ses préparations pour ses objectifs persos sont des modèles de rigueur et de discipline. Ca se sent aussi dans son coaching. Dans tous les domaines, y compris dans l’alimentation. Il m’aura conseillé aussi bien sur mes résultats en chiffre, que pour les blessures ou la composition d’un bon gâteau. Une nouvelle fois, je ne peux que recommander son blog babaorun.

Karim, le maitre de Suzanne Lenglen à Issy-les-Moulineaux. Le coach qui réserve toujours quelques minutes pour faire des abdos, même après une séance un peu «piquante». J’adore. C’est parce que j’aime aussi me faire mal en PPG que je fais aussi des séances Urban Challenge. D’ailleurs Karim est aussi coach d’UC. Et il est un des deux coachs qui m’ont renvoyé chez moi vraiment cassé en deux après une séance d’une heure. Ce jour là, parait-il, quelqu’un lui avait reproché d’avoir des entrainement «trop cools». Il a voulu rectifier le tir. J’étais dans la session. En dehors de ça, Karim est l’implication faite coach. Il n’est pas rare de le voir faire des tours de pistes avec des gens pour leur donner des conseils en temps réels. Et c’est quand même lui le premier qui nous a traité de «bourricot», les furieux qui enchainent les entrainements et les courses.

Marie, finalement, je l’ai surtout eu lors de la préparation Semi. C’est de loin elle qui a les exercices d’échauffement et de gammes les plus originaux. Certains ont cru tombé sur un cours de Sirtaki. Comme les autres, elle est elle-même une athlète formidable qui cette année aura fait un RP en marathon et participé à la France en Courant, cette énorme course par équipe. Elle et Olivier sont profs dans l’éducation nationale. Il est clair que si j’avais eu des profs comme eux au collège ou au lycée, je n’aurais peut-être pas attendu 45 ans pour aimer l’athlétisme.

Zaïma est la dernière à avoir rejoint Urban Running. Une très belle athlète aussi. Je n’ai eu que 3 cours avec elle mais elle n’a rien à envier aux 4 autres. Je dirais que son sens de l’observation m’a l’air bien aiguisé. D’autant qu’on est toujours une vingtaine dans une séance. Il ne lui a faillu qu’une seule fois pour compléter ma collection de «Jean-Guillaume, redresse toi, regarde loin devant, ne regarde pas tes pieds». Mon gros défaut, maintes fois répété par Olivier puis par tous les autres.

De g.à d. : Karim, JC, Marie, Olivier (avant l'arrivée de Zaïma)

De g.à d. : Karim, JC, Marie, Olivier (avant l’arrivée de Zaïma)

Mais aussi des rencontres

Si on me demande ce que m’a apporté la course cette année, je dois citer beaucoup de noms, de rencontres, de nouvelles connaissances et finalement d’amis.

Toute la bande Urban Running de Vincennes ou d’Issy-les-Moulineaux : Alexandra, la «grande gueule» de Vincennes, Narcisse, la fusée bourricot, Stephan, notre sub 3h au marathon, Bruno notre Chicken Run, Amandine toujours prête pour une course, Cassandre toujours prête pour une course (sauf en nocturne), Richard mon compagnon de course depuis le Semi, Cyril et son sens de la récup un peu spécial, Olivier S., Olivier P., Valérie, Anne-Laure, l’autre BA des babas de Babaorun, Alexis, Eric S. et son petit Pablo très courageux, Eric B. notre dernier relais à la Sainté, Jean-Guillaume (l’autre, celui qui a une VMA de 15,5), Mildred, Sophie, Nabila, Claire et Guillaume, Marc, Sabria, Hervé,  … bon on est vraiment nombreux et je vais forcément en oublier.

Puis il y a les Pasta Running Party de la Runnosphère, cette sympathique bande de bloggers-runners que je vois dans toutes les courses. Récemment, il y a aussi la Raidlight Team et quelques twittos plutôt sympas. Ca fait une grosse communauté aussi bien virtuelle que dans la réalité. J’ai plus que doubler le nombre de mes amis Facebook. Moi qui était plutôt trop sélectif avant.

J’en arrive même à apprécier les parisiens. Enfin ceux que je rencontre dans les courses. Bref, ce bilan n’est pas fait que de progrès chiffrés et de résultats. Il est surtout humain.

S’il faut des chiffres, j’ai quand même acheté 5 paires de chaussures dont 4 de la marque Saucony. Mais mieux vaut ne pas trop s’attarder sur le budget de l’activité «course à pied» de la famille.

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7 Comments on “2013 : Bilan d’une première année de course

  1. C’est marrant ton bilan ressemble beaucoup au mien 🙂
    1ere année de course à pied, un peu plus de 2500 km, une envie de plus en plus pressante de faire plus de trails, même si j’aime aussi les sorties longues sur route. Les rencontres diverses et variées, alors que je suis du genre solitaire, je me surprends à emboiter le pas à de parfaits inconnus pour quelques km juste pour le plaisir.
    Nous n’avons pas encore eu l’occasion de courir ensemble mais ça ne saurait tarder.

    • Oui on devrait se voir dans pas long quand j’aurais repris les sorties longues.

  2. Bonjour Jean-Guillaume,

    c’est toujours un plaisir de lire vos récits et c’est toujours motivant de voir vos progrès, je me dis que j’en ai encore un peu sous le pied moi aussi 🙂
    J’ai commencé en août 2013 (8 min au km), j’ai fait 850 kms et 3 courses, la dernière hier (Corrida de Houilles, 5min14 au km).
    Au plaisir de se rencontrer, même si j’ai un an de retard…
    Bonne fin d’année.

  3. Voilà une bien belle année 2013 et une prometteuse année 2014 qui s’annonce !
    J’ai hâte de lire les prochains CR et de suivre ton incessante progression !
    Meilleurs vœux pour cette nouvelle année !

  4. Bravo !!! Joli bilan !!!
    Bonne continuation en 2014 et peut qu’on se croisera un jour sur Montsouris / Cité U….

    • Maintenant que tu le dis, j’ai un doute sur l’exactitude de cette mesure ^^

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