[Récit] Azores Trail Run 48 km – comment j’ai râté ce très beau trail

Au départ, mon objectif trimestriel devait être raisonnable sur la distance  mais sportif et plutôt difficile : la Marathon Race d’Annecy. Mais notre ami Philippe, avec qui nous partageons pas mal d’aventures trail, me dit un soir qu’il ne peut bénéficier du pack ”Azores Trail Run” qu’il a gagné grâce au site Running Heroes. J’hésite. Non pas que je n’ai pas envie de faire ce trail. Au contraire. Mais j’avais un plan bien établi et surtout aller aux Açores sans Anne-Claire, qui n’a pas de congés, me pose problème. Pas à elle, c’est elle-même qui me dit ”Alors comme ça tu peux retourner à Faial et tu n’irais pas ?”. Changement de cap. Je pars. Changement d’objectif : se faire plaisir et ramener des images pour faire connaitre ce trail et cette île. Un trail touristique que je vois largement à mon niveau, vu mes derniers trails en date et ce que je sais du parcours. Ce manque de sérieux sera ma grande erreur.

Sommaire

Faial, archipel des Açores

Des Açores, on n’entend parler que de leur anticyclone tous les soirs à la météo. Mais il y a d’abord des images de la globe-trail-runneuse Anna Frost, qui nous fait découvrir ce trail, en participant et gagnant la première édition de 2014. Beaucoup de gens ont vu la vidéo où elle est interviewée pendant qu’elle se baigne dans la piscine naturelle, à côté du volcan de Capelhinos, arrivée de la course. Les paysages de la course font que l’on a du mal à imaginer qu’elle ne nous parle pas encore d’un pays lointain. Non, elle est à Faial, dans un archipel portugais au milieu de l’Atlantique. Quelques heures à peine d’avion de Lisbonne, elle-même pas très loin de la France.

Et puis il y aura Franck, du blog Outdoor-Heroes, et ses photos de vacances, avec les paysages pris depuis son parapente ou dans ses ballades en famille, sur l’île de Sao Miguel, la plus grande de l’Archipel.

Mais, alors que beaucoup de gens vont au Canaries ou même à Madère, voisines, pourquoi ces Açores sont-elles si peu connues ? Et bien, il y a peu ou pas de plage et il parait qu’il n’y fait pas toujours beau. Ah la météo ! Oui c’est le mot que vous lirez le plus dans ce récit. Si ce n’est que ça, nous sommes frustrés de ne pouvoir décemment aller encore une fois en Islande, devenue hors de prix et gavée de touristes de plus en plus euh … touristes. Alors, des iles volcaniques, où il ne fait ”pas forcément beau”, c’est tout ce qu’il nous faut. D’autant que c’est un des grands sanctuaires pour les cétacés, baleines et dauphins, sujet d’une vraie passion pour ma chérie. On part sur un trip sur 3 îles en 2 semaines pendant le mois d’Aout : Sao Miguel, Faial et Terceira. Avec au programme : rando-trail et baignade/snorkeling en fin d’après midi. Oui baignade, parce qu’au final, nous n’avons eu que 2 ou 3 jours de pluie et que les piscines naturelles aménagées dans les rochers sont bien plus sympas qu’une plage de notre point de vue.

Bien sur, sur Faial, nous choisissons de courir sur le ”Sentier des 10 volcans” qui part de la ”Caldeira”, l’immense cratère au centre de l’île et finit sur le volcan de Capelhinos.

Le paysage lunaire du Capelhinos (par beau temps), arrivée de l'ATR.

Le paysage lunaire du Capelhinos (par beau temps), arrivée de l’ATR.

Azores Trail Run

« Trail 10 Vulcões » est justement le nom et le parcours de l’épreuve de 22 km de L’Azores Trail Run. Ce parcours, nous le faisons en deux fois mais aller et retour, pour des raisons de logistique automobile. C’est une merveille de diversité de décor, de terrain et de végétation. Coup de foudre immédiat. On reviendra pour faire l’Azores Trail Run. Le 48km, parce que le 22 est surtout de la descente (500 m D+, 1000m D-) et que l’on aime un peu de D+ (2300m sur le 48 km). Et puis notre programme de l’année 2016, chargé avec l’Ultra-Trail d’Angkor au début, ne nous permet pas d’envisager un déplacement de plus.

Lors du salon ”Destination Nature”, village de l’Eco-Trail et contigu au Salon du Tourisme, j’ai l’occasion de discuter avec Mario Leal, le fondateur et directeur de cette course et de deux autres épreuves sur l’archipel. Bien sur, nous sommes déjà amoureux des Açores et les açoréens sont fiers de faire partager leur pays, leur culture et leur nature riche. Sorti de là, cela ne fait que confirmer que nous mettrons l’Azores Trail Run au programme de 2017. Et peut-être même la Triangle Adventure, 3 étapes sur 3 iles, dont l’ascension du mont Pico, point culminant du Portugal. 2300m d’altitude en partant du niveau de la mer. C’est d’ailleurs sur ce mont Pico que se déroule le nouveau Kilomètre Vertical, pendant le week-end de l’Azores Trail Run. Rendez-vous pris avec Mario, on viendra chez toi l’année prochaine.

Horta, capitale de Faial

Et puis finalement, je suis là en 2016. Merci encore Philippe. Ce pack ”aller-retour Lisbonne-Horta”, avec 4 nuits en hôtel et course, est une aubaine. J’arrive donc à l’aéroport de Horta le jeudi. A l’hôtel, je me retrouve à l’accueil avec celui qui sera mon room mate pour le séjour : Guillaume, qui lui aussi a pris le pack d’un ami. Il est sur le 22km et est content de venir ici de par son métier et sa passion, il est vulcanologue.

Un mot sur Horta. Son port est connu des plaisanciers du monde entier. S’y arrêter, y laisser une peinture sur les murs ou le sol de la marina, aller au célèbre Peter’s Sport Café est quelque chose qui parle à tous les marins. Horta, cette petite ville très calme de 6000 habitants, est depuis longtemps un point stratégique dans l’Atlantique. Parce que la zone des Açores influence toute l’Europe, le Prince Albert 1er de Monaco y fait installé, en 1915, un observatoire météorologique encore en activité. C’est aussi à Horta que l’on a installé les premiers câbles télégraphiques trans-atlantiques. Voilà pour la partie culturelle.

La marina de Horta et ses milliers de peintures laissés par les navigateurs du monde entier.

La marina de Horta et ses milliers de peintures laissées par les navigateurs du monde entier.

Le très célèbre Peter's Sport Cafe, incontournable.

Le très célèbre Peter’s Sport Cafe, incontournable.

L’hôtel Horta est en hauteur avec une vue magnifique sur la baie. En même temps, on est vite en hauteur dans cette ville. Et je le découvre d’autant plus pendant mes footings pré-course. J’emprunte d’ailleurs le départ du nouveau 70km de l’épreuve, depuis une jolie petite plage de Porto Pim jusqu’au tour des deux grosses bosses devant la baie, dont le Monte da Guia, un cône volcanique dont le cratère est désormais une magnifique petit baie encaissée.

En footing sur le Monte da Guia, première bosse du 70 km.

En footing sur le Monte da Guia, première bosse du 70 km.

Dossard, dotation, briefing, pasta party

Toute la logistique de la course est installée dans le très beau bâtiment de la « Sociedade Amor da Pátria ». Notre dotation est sympa et bien représentative de la volonté de promouvoir l’île : le fromage local, une espèce de gouda avec plus de gout, une boite de thon et des gâteaux secs. Pour le t-shirt, on nous dit qu’une grève sur le port a empêché son arrivée à temps. Ils nous l’enverront. Je passe quand même au stand merchandising m’acheter des souvenirs, un tour de cou, un sweet à capuche et un t-shirt-polo. Je suis tellement content d’être là. Je croise et salue plusieurs fois Mario, très affairé bien sur. Il n’a pas oublié notre rencontre à Paris. Le vendredi soir, il m’explique que le KV a un peu mal tourné à cause de la météo (non ?). Le vent a arraché la rubalise par endroit et tout s’est terminé dans des températures inférieures à zéro. Concurrents et bénévoles ont vraiment souffert.

Dotation sympa en produits locaux.

Dotation sympa en produits locaux.

A 18h, enfin 18h45, le briefing commence dans la grande salle remplie. Il y a quelque chose comme 700 inscrits sur les différentes épreuves : 10, 22, 48, 70km. Le premier à prendre la parole est João Melo, directeur du Parc Naturel de Faial. Il ne parle qu’en portugais mais heureusement ses slides de présentation sont en anglais. Il nous explique Faial, sa géologie, sa faune, sa flore, son climat. On n’est pas là pour massacrer son île. Le respect de l’environnement est une vraie valeur ici. D’ailleurs la course finance la plantation d’espèces endémiques en compensant de l’empreinte environnementale non négligeable de centaines de coureurs dans le parc naturel. Je vous ai dit combien j’aimais la mentalité des gens des Açores vis à vis de leur île : fierté, respect, amour à partager. L’Azores Trail Run c’est d’abord ça, appliqué au trail running. Pas besoin de grands discours sur les valeurs ou l’esprit trail. Ici cela coule de source.

Mario prend ensuite la parole, tantôt en portugais tantôt en anglais, et nous réexplique comment vont de dérouler les départs, la logistique des bus … Il nous prévient aussi : en haut de la Caldeira, il peut y avoir beaucoup de vent, de pluie et y faire très froid. J’ai pourtant bien entendu ce message.

Mais il est temps d’aller à l’immense Pasta Party sur le port.

La maquette de lîle, réarrangé pour l'occasion.

La maquette de lîle, habillée pour l’occasion.

Départ du Coast to Coast, 48km

Pour ce Samedi, la météo, encore elle, annonçait les jours précédents un temps couvert avec risque de pluie vers 17 h. Mais à Horta. Pas sur la Caldeira, à 12 km à peine à vol d’oiseau, mais à 1000m d’altitude. Et sur toute île, mais en particulier aux Açores, le temps n’est jamais le même d’un point à un autre. Je ne prends pas la précaution de revérifier ce samedi matin, avant de prendre le bus pour le lieu de départ la course. En fait, la pluie doit nous accompagner quasiment toute la journée. Savoir ça aurait changer un peu ma « stratégie ». J’ai juste prévu de filmer avec ma GoPro et mon stabilisateur Feiyu, l’ensemble n’étant absolument pas fait pour la pluie. J’ai chargé mon sac en batteries et chargeurs pour faire un chouette film.

Nous arrivons assez tôt au village de Ribeirinha. L’ambiance est bonne. La musique plutôt rock’n’roll. Je remarque « Heroes » de David Bowie.

Ma pensée du moment : « You can be heroes just for one day ». Quel bel hymne de trail. Pourquoi n’a-t-on pas ça en lieu et place des délires new age à la Era, en France ?

 

Selfie avant le départ avec Mario Leal, le boss de l'Azores Trail Run.

Selfie avant le départ avec Mario Leal, le boss de l’Azores Trail Run.

Le départ est donné à 9h30. La seule chose que je sais c’est que les derniers doivent arriver vers 19 heures. Ce qui me semble très largement dans mes cordes. Pour mon plan de gestion, il est simple. Le plus gros du dénivelé positif est au début. Quand on arrive à la Caldeira, on a presque mangé les 2/3 du D+ prévu. Le tour de celle-ci, rallongé d’une boucle, est encore très vallonée. Et quand enfin on aborde la grande descente, on doit être à 1900 m D+. Après, ça déroule. A peine 400 m de D+ sur 20 km, dont un mur final dans un escalier qui nous avait fait chauffer les quadris cet été. Le reste c’est descente ou plat : pistes super roulantes, chemins forestiers, Levada (petit canal) et au final, après le mur, une grande descente sur sol volcanique. Comme je ne suis pas conscient de la météo réelle sur la Caldeira, je pars en t-shirt. Très vite d’ailleurs, j’enlève mes manchons de bras et mon buff qui me tiennent trop chaud.

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Photo Paulo Gabriel 2016 © Tous droits réservés

Changement de météo

Je n’ai pas fait 5 km que ce qui n’est encore qu’un crachin rafraichit un peu l’atmosphère. Arrivé au premier ravitaillement, je décide de sortir ma veste Raidlight Ultralight. Je protège comme je peux mon matériel vidéo avec un sachet plastique, qui s’envolera sur un coup de vent. La pluie devient plus insistante. Jusqu’à présent le parcours, essentiellement montant, était plutôt fun. Le même décor de forêt tropicale que je connais de la fin du sentiers. Ça grimpe fort par endroit. Comme au Lozère Trail. Ça met en jambe. Après le premier ravito à 7km, on aborde la partie la plus ennuyeuse : une route-piste avec 4 km de lacet. Le vent s’est invité depuis un moment et il ramène violemment la pluie sur les visages. Nous passons devant les éoliennes de l’île. Elles tournent plutôt bien. De tout côté, je vois des coureurs s’équiper pour le froid. Je suis au milieu des marcheurs. J’ai moi-même sorti les bâtons depuis le début de la montée. Une contracture à l’ischio gauche que j’avais réussi à faire passer grâce aux conseils de Philippe, mon kiné chez Xrun, se manifeste à nouveau. Sur le coup, ça me contrarie mais je l’oublierai quelques heures plus tard.

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On n’est encore au début de la course mais le paysage est déjà magique. (Photo António Pedro Oliveira 2016 © Tous droits réservés)

A l’arrivée au deuxième ravito, dans une cabane en dur, on me sert une soupe au riz et au poulet bienvenue. On est à peine à 17km. Les conditions météo n’ont plus rien à voir avec ce que j’avais prévu. Je range mon matériel vidéo qui a déjà assez pris l’eau. Je décide de filmer avec juste la GoPro dans la main. Je n’ai pas de boitier étanche dans mon sac, oublié dans mon « drop bag ». Je range aussi les bâtons dont je pense ne plus avoir besoin. Je galère un peu à changer mes batteries, mettre mon chargeur en marche. Tout ça avec les mains engourdies. Je remplis mes gourdes. Je mange du fromage, du gâteau, des fruits secs et une banane. Toujours la même stratégie. Je remplis un bidon de poudre High 5 Energy Source et l’autre d’eau plate avec pastille de sels minéraux High 5 Zero. Comme d’hab’ quoi. Sauf que là j’ai vraiment perdu tous les gens qui étaient avec moi, avec cet arrêt de pas loin d’un quart d’heure. Je m’accroche à cette idée de ramener des images. Vu les conditions, le brouillard étant tombé sur la Caldeira, cela devient une lubie idiote. Je ressors bien froid. Mon talon, pas encore tout à fait soigné, me fait mal comme quand je me lève le matin. D’habitude, je n’ai jamais de problème en course. Mais cette douleur là finira aussi par s’anesthésier avec le froid.

Caldeira

Je repars pour constater, quelques centaines de mètres plus haut, que l’on ne verra pas l’intérieur du cratère. Les nuages se sont installés. C’est parti pour le grand tour dans la brume. De mémoire, il fait environ 6 km.

Par temps plus clément, la Caldeira ressemble à ça.

Par temps plus clément (l’été), la Caldeira ressemble à ça.

J’ai une idée assez claire de ce qui m’attend normalement à ce stade. Je sais que le chemin est souvent en single, souvent très accidenté et qu’avec la pluie il est vite très boueux. Je rattrape finalement un groupe où je retrouve des compagnons de la grande montée. Le single m’empêche de doubler. Mais bon, quand j’y arrive, je suis vite arrêté par le terrain et le relief et ne creuse pas tellement l’écart. Des fois, je me prends d’envie de jouer ”le gars qui a une foulée légère et des appuis surs” mais la technicité du terrain instable me rappelle vite à la raison. Ce n’est pas le moment de laisser une cheville. Le ravin sur le côté ne me rassure pas non plus. J’ai aussi souvent à amortir une marche un peu trop haute, la boue masquant la profondeur. Et je dois faire un effort pour soulever la jambe.

Ma pensée du moment : ”je suis dans une bonne grosse séance de PPG, de pur renforcement musculaire. Je me fais des quadris en bêton”.

Arrive l’embranchement du sentier des 10 volcans, après une moitié de tour de la Caldeira. Je m’en rappelle clairement, en bas est la piste de terre rouge, 4 km de descente à fond sur sol dur. Je ne sais pas encore, mais je vais en rêver pendant 3 heures. Parce que pour le 48km, on continue le tour. Et là aussi, je me rappelle du chemin assez biscornu. Des mottes de terres herbeuses, séparées par des rigoles d’eau ou de boue liquide. Ca ruisselle. Mais je n’ai encore rien vu. Au bout de quelques mètres, le chemin plonge un peu plus sur le contrefort intérieur du cratère. J’y vais tranquille parce que, même avec l’épais brouillard qui m’empêche d’appréhender le fond, je suis sujet au vertige.

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Ceci n’est pas une rigole, ceci est un sentier de randonnée.

Et là, je découvre un chemin où la boue me rappelle instantanément les photos des pires années du Trail des Citadelles. Quand on emploie l’image « de la boue jusqu’au genou », je tiens à dire que ça n’en n’est pas une dans mon cas. D’ailleurs, quand j’enlèverai mes manchons de mollets le soir, j’y trouverai des plaques de boue. Bien sur, l’inconvénient des chaussures étanches, merci la membrane Neoshell de mes Altra, va s’exprimer pleinement. L’eau boueuse rentre par dessus mais rien ne ressort. L’eau ne serait pas si gênante, mais la boue laisse de petits cailloux partout dans ma chaussure. Et bien sur, je n’ai pas trouvé pertinent de prendre mes guêtres, restées bien sagement dans ma valise à l’hôtel. Mes chaussures sont gonflés d’eau et soulèvent un kilogramme de gadoue à chaque pas.

Quelque fois j’ai l’impression d’être dans du ciment à prise rapide. Je sors ma GoPro pour immortaliser cette image ridicule. Ah tiens, elle est HS. Mon beau projet va en plus tomber à l’eau. Au sens littéral. Heureusement, mon iPhone, dans sa coque étanche anti-choc, va me permettre de continuer à jouer les ”bloggeur de l’extrême”.

Je porte donc des Altra Lone Peak 2.0 Neoshell, vous devez me croire sur parole.

Je porte donc des Altra Lone Peak 2.0 Neoshell, vous devez me croire sur parole.

Ma pensée du moment : Julien, du blog Mangeur de Cailloux, qui aime à dire « la boue c’est dans la tête ». Je me dis que si je continue à m’enfoncer de plus en plus, je vais plutôt dire « la boue c’est jusqu’à la tête ».

Le chemin alterne entre les grosses coulées de boue, les écoulements transformés en torrents, les mini-cascades, les single-tracks en dévers glissants. J’essaie quand je peux de sautiller sur les mottes herbeuses mais celles-ci peuvent être des pièges d’instabilité. Inutile de dire que je compte plus mes chutes. Après 4 km de cet enfer, un petit embranchement nous fait sortir de ce qui est, normalement, un sentier de randonnée répertorié. Sur le coup je me dis que cette petite boucle devrait être plus sympa. Que nenni. C’est presque pire. Le devers est plus impressionnant. On est un petit groupe, dont un sympathique portugais qui ”coache” son épouse et me demande ”Ca va ?” dés qu’il me voit. On a des airs d’aventuriers amateurs.

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Petit single en dévers, rendu bien glissant par la boue. Je vous ai dit que j’étais sujet au vertige ?

Ma pensée du moment : Philippe et notre rando entre amis au Laos. Les conditions ressemblaient pas mal à celles-ci, sans le vent violent. Il n’était pas très chaud au départ pour cette rando mais j’ai un peu « ambiancé » tout le monde. Aurait-il aimé ce trail qu’il m’a offert ? Déjà, je pense qu’il l’aurait fini lui. Il gère toujours très bien et sérieusement.

Je me dis que, finalement, je suis encore trop content d’être là et le remercie encore de ce cadeau. Ce mental guilleret ne me lâchera pas jusqu’au bout. Pourtant, à un moment, le chemin se fait plus large, mais toujours sur un sol accidenté très casse-gueule, et je me retrouve seul dans un brouillard épais. Il faut dire que m’a pris l’idée saugrenue de … me remettre à courir. J’ai donc lâché mon groupe derrière. Au bout de plusieurs minutes, un doute m’envahit. Je suis la rubalise OK. Enfin, quand le vent n’a pas tout simplement emporté le ruban. Parfois, je ne me fie qu’aux poteaux en bambous. Mais je sais que je suis sur une boucle très proche du chemin de la Caldeira. Est-ce que je n’aurais pas raté un embranchement et ne ferais pas bêtement le tour en sens inverse ? C’est un peu idiot parce que je ne me rappelle pas avoir eu un chemin aussi large et en plus j’ai croisé une voiture de bénévole (le pauvre) au milieu de cet enfer. Là je prends une décision idiote : rebrousser chemin pour retrouver le groupe qui me suit. Et hop, encore 5 bonnes minutes de perdues.

Il fait de plus en plus froid. Je n’ai qu’un t-shirt, mes manchons de bras, un buff et ma Raidlight. Dire que je plaisantais avec mon room-mate, sur le fait que j’avais mis mes gants dans la valise. Là je regrette qu’ils y soient restés. Avec les guêtres.

Ma pensée du moment : les débats sur Facebook sur le prix des vestes « homologuées UTMB » à membrane, ces K-way hors de prix. Ayant failli partir avec une simple coupe-vent, je me dis que je serais mort de froid sans ma veste. Merci Monsieur Benoit Laval.

La fin de l’enfer ?

Au bout de ce périple, j’ai mis près de 3 heures pour à peine une dizaine de kilomètres. Mais je ne regarde plus ma montre. Je n’ai plus vraiment de notion de temps ou de distance. J’ai activé le mode « survivor ». Je croise enfin une piste de terre rouge. Halleluiah !!! Un coureur qui attend un groupe et remonte me dit ”200 m pour manger”. J’accélère. J’arrive donc à une petite cahutte où tout le monde est serré à l’intérieur. Je me rends compte que mes mains sont totalement gelées parce que je suis obligé de me faire aider pour éplucher une banane ou remplir mes gourdes. Je plains ces pauvres bénévoles qui meurent de froid juste pour notre plaisir. Mon groupe finit par arriver. Mais au moment de repartir, seuls deux personnes repartent avec moi . Deux gars, de Sao Miguel, la grande île de l’archipel. Tous les autres se tassent dans les mini-bus. Ils n’en peuvent plus. Le froid. Je vois deux coureuses du 70km repartir emmitouflées dans leur couverture de survie.

Je me dis que l’enfer boueux est derrière nous, tout comme le gros du dénivelé. Je me réjouis d’avance de courir sur la piste en dur. A ce moment précis, je rêve même d’un peu de bitume. Tout sauf … tout sauf ce que je retrouve quand un bénévole me dit ”non pas par là, par là” m’indiquant un petit chemin qui sort de la piste. Et c’est reparti pour un décor très joli, malgré le brouillard, avec sa végétation luxuriante et des petites cascades. Mais aussi, de la boue. Encore ? Bon après une montée bien glissante, je retrouve la piste rouge. Ca sentait l’itinéraire de découverte d’un joli coin touristique. A partir de là, je sais. J’ai à peu près 4 km de descente roulante jusqu’aux Levadas. Je dépasse vite les deux coureuses, tout heureux de faire un truc qui ressemble à de la course à pied. Pourtant je ne suis qu’à 9 km/h. Mes muscles sont engourdis par le froid. Les petits cailloux plein les chaussures commencent à me faire vraiment mal et pourraient me gâcher le plaisir. Je jure de m’arrêter dans les Levadas pour les nettoyer dans l’eau claire du canal.  Pour l’heure, je galope avec un sourire figé.

Quand vient enfin l’embranchement du canal, je finis par m’arrêter. Et là je décide que si je veux vraiment pouvoir accélérer sur les 20 km restant, j’enlève chaussures et chaussettes, je rince tout et je repars. Sauf que rien que de défaire mes lacets mouillés avec mes mains gelées est une épreuve en soi. Les filles me rattrapent. Les deux gars de Sao Miguel également. Mes mouvements sont gauches. Je m’énerve, la patience n’ayant jamais été une des mes grandes qualités. Mais au final, c’est reparti. Avec l’impression que cette fois c’est bon pour vraiment courir. J’ai perdu plus de 5 mn. Je ne pense pas à mes guêtres qui auraient pu m’éviter ça, comme elles l’ont fait 2 fois aux Citadelles. Sinon ça va me miner.

Levada

J’avais un faux souvenir du passage plat des Levadas. C’est beau Ok. Mais même cet été, nous avons passé pas mal de temps à éviter quelques grandes flaques d’eau. Sauf que là, vu le déluge, on a du mal à distinguer le petit canal de la flaque qui ruisselle. Je sens bien aussi que les centaines de coureurs passés par là n’ont pas arrangé le terrain. Mon rêve d’accélération en prend un coup. J’essaie quand même au point que je redouble les 2 duos. Mais je suis trop souvent ralenti par la profondeur de l’eau boueuse.

Levada en Aout dernier

Levada en Aout dernier

Levada version ATR 2016

Levada version ATR 2016

Ma pensée du moment : les photos d’Anna Frost dans les mêmes levadas en 2014, avec les rayons de soleil entre les arbres. Elle m’a bien vendu du rêve. En rentrant je demande sur Facebook si Salomon ne paie pas des experts de Photoshop pour qu’on la voit toujours courir dans des cartes postales, sous un ciel bleu. Ou si, parce que, comme beaucoup de traileurs cette fille me fascine, c’est elle qui amène le soleil partout où elle court.

J’enrage de ne pouvoir vraiment lâcher les chevaux. D’autant que je sais qu’à la fin de ce canal plat, peu après l’espèce de station de traitement, il y a LE passage technique. Le seul dont je me méfiais, ayant galéré l’année dernière : un chemin dans une forêt de cèdres dense, une énorme descente marquée par des énormes gourdins faisant office de marche.

Le passage technique ressemblait à ça en Aout.

Le passage technique ressemblait à ça en Aout. Racines et boue bien glissante.

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Je vous laisse imaginer ce que c’est devenu.

La pente est raide et la boue m’avait causé quelques frayeurs cet été. Au moment de m’engager, un des deux gars me dit ”Do you know this part ?”. J’acquiesce. ”Very slippy” ajoute-t-il. Oui comme un peu tout ce que l’on vient de courir depuis 15 km. Mais bien sur, j’étais loin du compte. Dans ce kilomètre à 30% de pente, je vais exprimer toute ma gaucherie dans les descentes boueuses. Je passe quand même devant mes deux compagnons d’infortune. Je prends un poil plus de risque, 2 mois après mon Trail des Citadelles où je me trouvais trop timide. Bien sur, je tombe et retombe dans un magma à la fois gras et profond. Mais pas question de me laisser dompter. C’est épuisant mais j’ai la rage. Je m’épuise quand même et finis par ralentir.

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Ce truc infernal débouche bizarrement … directement sur une route. Une vraie en bitume. Ouais. Enfin bon, les retrouvailles avec un sol civilisé sont de courte durée. 100 mètres plus tard, une flèche nous renvoie dans une descente pleine de boue. Là c’est pire que tout. Le seul moyen de s’agripper en cas de chute est une clôture en barbelé. Mon roomate me dira plus tard qu’on lui a raconté que la clôture a été mise cette année. Qu’avant, on pouvait passer dans le champ.

Mon souvenir de ces volcans, alternant petites montées escarpées et descentes marrantes, n’est plus du tout là. Le chemin est le même mais c’est ”maxi gadoue” et progression en marchant même dans les descentes. La moindre prise de risque me renvoie par terre. A un moment, la forêt s’efface pour un paysage de bruyère. Je me rappelle que c’est exactement la même végétation sur la fin de la course. Sauf qu’il doit me rester une douzaine de kilomètres. Il y a des grandes barrières pour s’accrocher, je recours enfin dans une descente. Mais encore une fois, ce petit plaisir sera court et je retrouve vite le terrain habituel qui ne ressemble plus du tout à mes vacances d’Aout. En débouchant sur un replat, un de mes compagnons de met à accélérer. Il me dit que pour lui il nous reste plus de 2 heures pour finir de là et que l’on risque d’être hors délai. Hein ? Comment ça ? Je jette enfin un coup d’oeil à ma montre. Ah oui, on ne sera jamais à 19h si le terrain bien vallonné dont je me rappelle est un champ de boue permanent.

This is the end

Une dernière petite descente où je galope un peu doit m’amener au 4ème ravito, celui du lavoir où je me rappelle que nous avions fait notre demi-tour avec Anne-Claire, la Casa das Lavadeiras. Au bout du chemin, un bénévole me dit ”easy” pour me prévenir que les marches sont très glissantes. Ah bon ? Pas possible. Il enregistre mon passage. Mario Leal est là. Je lui dis que ”c’est vraiment trop dur pour moi”. Il me dit ”c’est la fin là hein”. Je comprends qu’il m’arrête. Il m’explique que je n’ai plus le temps de finir, qu’il a une alerte météo et de l’orage qui arrive, qu’il ne peut plus maintenir ses bénévoles parce qu’il en a en hypothermie. Je ne savais pas alors qu’il y avait une barrière horaire à ce ravito, à 8h30 de course pour 37km. Je suis à 8h34. Je me jette frénétiquement sur la nourriture : patte de fruit, gâteaux maisons délicieux, fromage local, chips … Je prends mon iPhone pour filmer une séquence de fin. Je ne réagis pas vraiment.

Merde, c’est la première fois que je me fais arrêter par une BH. Ce trail devait être facile pour moi. Mes deux compagnons arrivent, les deux filles du 70 km aussi. Une coureuse du club local essaie encore de parlementer pour pouvoir repartir. Je monte dans le mini-bus destination le volcan de Capelhinos. Ce paysage lunaire où je rêvais d’arriver. Je vois les derniers finishers. On leur donne une jolie médaille en bois. Ca fait bizarre de se dire qu’on avait encore du jus et surtout le mental et qu’on n’aura pas cette p… de médaille.

Ma pensée du moment : Mais quel c… !!!

Une belle tête de vaincu

Une belle tête de vaincu

Debriefing

Une fois revenu à mes esprits, je vis mal cette histoire. J’étais tellement content de revenir courir dans ce paysage. Même si la météo est devenu hostile, cela donne un côté « aventurier » que j’adore. J’ai morflé comme tous les autres coureurs mais j’étais encore bien, physiquement et surtout mentalement.

Il y avait 209 partants pour 160 finishers, 37 abandons et 12 disqualifiés hors délai, dont moi. Le premier à mis 4h31. Près de 36 mn de plus que l’année dernière.

Alors quel bilan tirer de cet échec ? Bien sur, j’ai totalement sous-estimé la course et les risques météo. Bien sur, j’étais trop parti en mode « touriste bloggeur». Mais c’est une mauvais excuse. J’ai du perdre à cause de tout ça cumulé maximum 45 mn. Ca me mettait quand même dans les derniers. La vérité c’est que la partie de la Caldeira, que je croyais gérer facilement, n’a été qu’une longue marche à moins de 4 km/h. Avant cela, j’étais plutôt bien. 3 heures pour faire les 2 tiers du dénivelé positif en poussant sur les bâtons. Je n’en avais pas conscience à ce moment, mais j’avais 2 heures d’avance sur la barrière horaire, en haut de la montée.

Il me restait à dévalé 30 km en courant dans les nombreuses descentes. Mon plan de gestion aurait du être infaillible et il a complètement coulé dans un torrent de boue. Déjà, même sèche, la Caldeira est loin d’être facile. Mais je reste un très mauvais descendeur même si j’étais plus à l’aise que le groupe que je suivais. Au 3ème ravito, à la fin de la boucle de la Caldeira, je n’avais plus qu’une heure d’avance sur la barrière. Et le terrain, donc la vitesse, ne s’est pas amélioré ensuite pour finir avec 4 mn de retard.

« Le métier qui rentre », dirons nous. Encore des belles erreurs de débutant et pas mal de lacune dans l’engagement. Par curiosité, j’ai regardé le résultat d’un français rencontré sur la ligne de départ. Il avait mis 1h30 de moins que moi sur les Templiers 2015, alors qu’il était blessé sur les 20 derniers km. Là, il a mis près de 8h. J’ai fait le 3 quarts en 8h30. J’ai peut-être tout simplement sur-estimé mon niveau actuel.

Au niveau entrainement et forme, j’étais bien préparé. Je n’ai pas souffert outre mesure. J’ai adoré cette course. La déception n’en est que plus grande. J’ai surtout fait n’importe quoi et pris une leçon de la part de la nature. Normal dans un archipel dont la devise est « Azores, Certificado pela Natureza », « Certifié par la Nature ».

Râté pour l'arrivée sur le Capelihnos

Râté pour l’arrivée sur le Capelihnos

Râté pour la médaille très originale en bois.

Râté pour la médaille très originale en bois.

Fiche test de la course

Rappel du profil du testeur :

  • coureur moyen de 49ans, 16km/h de VMA,
  • 4 ans de pratique de la course à pied après 15 ans sans sport et 20 ans de tabagisme et d’obésité.
  • 1 seul marathon à 3h50 (Mars 2015).
  • Plus grande expérience trail avant la course : beaucoup de 25 à 50 km, une Saintélyon et un Grand Trail des Templiers.
  • Habitué au dernier quart des pelotons et jamais trop loin des barrières horaires.
  • Entrainement spécifique trail coaché chez XRun: 4 à 5 séances de course par semaine : seuil, fractionné court, côtes, sortie longue, rando-course … avec du vélo et de la PPG.

Hébergement et logistique

Il est très facile d’organiser son voyage soi-même sur Faial. Mais j’ai bénéficié d’un pack offert assez intéressant. Il coute normalement 350€. Il comprend 4 nuits à l’Hotel Horta en chambre double, d’où le room mate. C’est un hôtel très bien situé dans la ville, de bon standing. Normalement la chambre double coute 114 la nuit, petits déjeuners compris (un superbe buffet garni, avec beaucoup de produits locaux). La vue sur la baie et la piscine sont des plus appréciables. Le pack comprend aussi le vol aller retour de et vers Lisbonne et tous les transferts en bus, voire même en ferry puisque le retour s’est fait à partir de l’île de Pico. Et bien sur, le dossard, la pasta party et le repas de fin de course.  Autant dire qu’en ajoutant le vol Paris-Lisbonne (220 € pour moi), cela fait un chouette week-end de 4 jours. Pour se promener sur l’île, il est facile de louer des vélos, des scooters et des voitures. Pour se rendre sur les lieux de départs de la course ou pour revenir à Horta depuis l’arrivée, des bus gratuits sont prévus.

Organisation pré-course

Passons sur le problème d’approvisionnement en t-shirt qui n’est pas de la faute de l’organisation. La dotation en produits locaux, fromage, thon et gâteaux, est dans un excellent esprit de promotion de l’île. Le retrait des dossards nécessite la signature d’une décharge. Il n’y a qu’en France qu’on nous demande un certificat médical. Le merchandising est sympa : buff à 5 €, sweet capuche à 20 €. Pasta Party et repas de fin de course sont des énormes buffet, avec tout à volonté. Même la bière le samedi soir.

Organisation pendant la course

Les ravitos sont très bien organisés et très bien fournis en salé et sucré : fromages, fruits à coques grillés, chips, pâtes de fruits, gâteaux maison (miam), soupe au riz, fruits. Mention spéciale à leurs excellentes petites bananes, vu que c’est ce que je mange le plus en trail. Le balisage, à part quelques endroits trop ventés où il s’est envolé, est vraiment très fourni. Et dans les changements brutaux de direction, un bénévole en voiture est systématiquement posté. J’imagine combien il faut être fier de son île pour rester toute la journée dans le blizzard à s’assurer que les gens ne se trompent pas de chemin. Merci à eux. Superbe travail.

Ambiance/Public

J’ai eu une bonne surprise dans le seul village que j’ai traversé. Des vrais encouragements sincères alors que nous n’avions couru que quelques kilomètres. « Força, força ». J’ai même cru entendre du français. Mais bon, cela reste un trail sauvage et la météo n’a pas précipité les promeneurs le long du parcours. Le public ce sont les bénévoles.

Beauté du parcours

Même dans le brouillard et la pluie, cela reste un paysage semi-tropical surprenant, jamais monotone et souvent changeant du tout au tout. Par beau temps, la Caldeira est une merveille pour les yeux. Pour les passages en forêt, c’est l’aventure. Les Levadas ont un côté envoutant.

En dehors de ça, les immanquables de Faial occupent les jours off : la ballade en bateau pour aller voir des baleines (30% de réduction sur présentation du dossard) ou encore le très beau musée souterrain sous le volcan de Capelhinos. Et s’il fait très beau, les piscines naturelles des Açores sont vraiment géniales.

Difficulté technique

Le profil est sympa, plutôt facile au début et, par beau temps, facile sur la fin. Reste la partie de la Caldeira, des chemins très accidentés ou par beau temps cet été, j’ai pu quand même maintenir une allure d’endurance. Bien sur, pour la course la météo a changé la donne et augmenté la difficulté avec la boue profonde. Le terrain change aussi souvent que le paysage et cela relance sans arrêt l’interêt de ce trail.

Dénivelé

Une montée d’environ 1700 m D+ sur 17km, 12 km de terrain très valloné autour du cratère et pas mal de D- sur les 20 derniers kms. Un bon mur en escalier sur la fin, juste avant la descente finale sur Capelhinos.

Azores-Trail-Run-2016_48k_2

(c) Azores Trail run – 2016

Conclusion

Je vous ai dit combien j’aimais cette île, les gens et ce parcours ?Je n’ai dit une seule chose à Mario quand il m’a arrêté : ”Je suis obligé de revenir l’année prochaine”.

Page Facebook de l’Azores Trail run

La vidéo qui m’a donné envie

Et sinon, j’ai pu sauver les images de ma GoPro. Je pense pouvoir monter un film

One Comment on “[Récit] Azores Trail Run 48 km – comment j’ai râté ce très beau trail

  1. Quelle aventure ! Bravo et merci pour ce récit 😉
    J’espère que la revanche à prendre l’année prochaine aura une belle et délicieuse saveur 😜

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