[Test] Altra Superior 2.0 et Lone Peak 2.0 Neoshell … une révélation ?

Au sommaire :

Contexte

Plus qu’un test, je préfère parler de découverte cette fois.

Si je repars du début, j’ai commencé ce blog pour parler de mon expérience du Chi-Running, méthode sensée m’apprendre une foulée plus naturelle, comprenez une attaque sur la partie charnue à l’avant du pied. Je sais, on dit « medio-pied »,  en anglais mid-foot, même si on n’est pas vraiment au milieu, vu que, au milieu, il y a une arche creuse. Mes récentes expériences d’apprentissage d’une autre méthode, plus simple, que son auteur français Solarberg Séhel appelle « Light Feet Running », sont allées dans le même sens. Une vidéo prise lors d’un atelier m’a montré que j’avais déjà bien une attaque medio.

Capture de la vidéo prise lors d'un atelier LFR. Pose medio-pied.

Capture de la vidéo prise lors d’un atelier LFR. Pose medio-pied.

Mais je devais encore faire des progrès. Je tape trop. Et puis il y a Philippe Hérisson, kiné co-fondateur de XRun qui m’entraine, adepte de Blaise Dubois de la Clinique du coureur, qui m’a non seulement parlé de modifier ma foulée mais aussi de plus ressentir le terrain. Le jour où il m’a parlé de ça, je portais des Hoka One One (Rapa Nui 2 trail). Pour le ressenti du terrain, on fait mieux. Tout ça m’a bien fait prendre conscience du fait que je devais travailler mon pied et alléger ma foulée déjà medio-pied.

Je connaissais la marque Altra pour en avoir rapidement essayées sur tapis, au salon du running, mais aussi par l’intermédiaire de gens qui sont plutôt convaincus, à l’instar de Julien « Mangeur de cailloux », camarade de la Runnosphère. Je cherchais ma nouvelle chaussure d’entrainement trail, pour mieux ressentir le terrain, donc avec un amorti moindre que mes habituelles Hoka ou Saucony Xodus, sans que celui-ci soit inexistant non plus. Et surtout une semelle plus souple pour que mon pied « suive » le terrain. J’ai essayé la Superior 2.0 après avoir lu quelques tests dithyrambiques.

Un peu plus tard, Altra m’a proposé de tester la Lone Peak 2.0 en version Polartec Neoshell (étanche). Avec plus d’amorti, celle-ci pouvait devenir un choix pour les sorties longues et bien sur les courses de plus de 25 km.

Je rappelle mon profil de coureur :

  • 48 ans, ancien gros et ancien gros fumeur.
  • Coureur depuis 2012, plutôt trail,
  • 3h50 au seul marathon que j’ai fait en 2015, 1h35 au 20 km. de Paris.
  • VMA testée à 16 km/h, FCM à 174 bpm.
  • Finisher de la Saintélyon 2014 et du Grand Trail des Templiers en 2015. Plutôt dans le dernier quart du peloton.
  • Poids entre 75 et 79kg pour 1m76 donc lourd.
  • Entrainement trail : 4 séances minimum de CAP par semaine, VMA, seuil, côte, sortie longue. 2 séances de PPG, du vélo et des footings pour compléter.
  • Spots de tests, en Ile de France : Parc de Saint-Cloud, Bois de Verrières, Forêts de Meudon et Fausses-reposes, Circuit des 25 bosses.
  • Chaussures habituelles avant le test : Saucony Zealot ISO, Hoka One One Huaka pour la route, Saucony Xodus et Hoka Rapa Nui 2 pour le trail.

Pourquoi la marque Altra ?

Choisir Altra ne se fait pas au hasard. le positionnement de la marque était plutôt osé à son démarrage : ne proposer que des chaussures à drop de 0mm (hauteur du talon = hauteur de l’avant) et une large « boite à orteil » (toe box en anglais). Ils se permettent même de déposer « Zero Drop™» et « Footshape™ toe box ». Les deux caractéristiques sont alors les plus cités pour définir des chaussures dites « minimalistes » et la vague est précisément en train de s’essouffler. Ou plutôt de se transformer en « course naturelle », c’est à dire sans promesse autre que de retrouver la foulée d’un enfant, sensée être plus correcte du point de vue bio-mécanique. Le marché est donc séparé entre les modèles à drop conséquent, souvent supérieur à 10mm, et les drops faibles jusqu’à 4mm.

Courant depuis 3 ans essentiellement en Saucony, qui a une approche moins radicale de la course naturelle avec des drops à 4 mm, je sais déjà qu’une chaussure presque plate ne me gène plus et surtout qu’une large toe box est précisément ce qu’il faut à mon pied qui aime bien d’étendre à son aise. Un reproche que je pourrais faire à mes hoka d’ailleurs, mon pied y est un peu trop serré. Sur le papier donc, Altra est le candidat idéal pour travailler ma foulée. Autant vous le dire tout de suite, je n’ai pas été déçu par ce qui est une vraie nouvelle expérience.

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J’avais remarqué que les adeptes de la marque avaient souvent un discours qui parlait plus facilement de plaisir de courir en nature et de ressenti que de dynamisme et de performance. Et le fait qu’un traileur comme Tom Lorblanchet rejoigne la marque, après un team aussi organisé que celui d’ASICS, ne faisait qu’accentuer cette impression qu’Altra véhiculait cette culture du trail « roots » très américaine.

Conditions du test

Pour préparer ma première course de 130 km (Ultra-Trail d’Angkor), j’ai alterné mes chaussures habituelles et les deux paires d’Altra : Superior 2.0 pour les entrainements en côte et l’intensité sur chemin, Lone Peak 2.0 pour le long. A noter que j’ai développé une aponévrosite plantaire depuis les Templiers (courus en Xodus 6) et qu’elle n’a pas empiré pendant la durée du test. J’ai dépassé les 200 km avec chacune des deux paires d’Altra. Essentiellement dans les bois, les chemins boueux, le sable, les petits cailloux pointus et les rochers des 25 bosses. Je n’ai pas encore fait de course avec les Superior. Par contre, j’ai fait 2 trails de 40km et plus avec les Lone Peak Neoshell, dont le très boueux Trail des Citadelles. 

Altra Superior 2.0 : pour l’intensité

Passons tout de suite à la première paire. Objectif : moins d’amorti et plus de souplesse que mes habituelles Xodus ou Hoka pour mieux sentir le terrain. Elles sont parfaites pour cela.

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Vu d’en haut, Altra surprend la première fois. Au pied, vous allez prendre quelque « coin coin » par vos potes avec vos chaussures palmées 🙂

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Avec 21 mm d’épaisseur de semelle, je suis loin des 23/27 mm des Saucony ou des 21/26 des Rapa Nui 2. Altra fournit une protection supplémentaire amovible StoneGuard™ qui se met sous la semelle de propreté pour les terrains caillouteux. Je n’ai pas eu besoin de cela vu que j’ai réservé cette chaussure à mes entrainements, donc du chemin, parfois très gras, un peu de route, quelques cailloux et rochers.

Au niveau du maintien, rien à dire. Déjà la position du pied, merci la FootShape™ toe box, associée à une semelle souple, favorisent une proprioception naturelle qui rassure sur ce maintien.  Mais même sur terrain meuble, je n’ai eu aucun problème pour envoyer avec mon petit niveau. Il n’y a aucun artifice technique pour le laçage, ni de super système de plaquage du mesh comme chez Brooks ou Saucony pour assurer ce maintien. J’ai pourtant trouvé le tout plutôt surprenant de précision, moi qui suis un peu le parano du lacet pas assez serré.

Le dessin des crampons de la semelle TRAILCLAW™, qui comme son nom l’indique rappelle les griffes, va permettre une bonne accroche sur terrain sec. Sur terrain mouillé par contre, c’est le point faible. La moindre herbe mouillée, plaque humide lisse, route pavée sous la pluie et chemin un peu gras devient une patinoire. Je n’irai pas faire le Trail des Citadelles avec ces Superior. Côté adhérence sur terrain minéral, on est loin du Vibram de mes Xodus mais ça fait le job sur les rochers du massifs des 3 pignons (forêt de Fontainebleau).

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Semelle Trailclaw™ au dessin de crampons moins « accrocheur que l’autre modèle.

Lègère et dynamique, j’associe clairement cette chaussure à deux progrès constatés ces derniers mois : ma foulée est effectivement moins tapante et mes exercices de proprioception sont plus facile, puisque je peux enfin les faire les yeux fermés.

J’ai pu tester son dynamisme naturel, ou plutôt celui qu’induit la position du pied et la pose obligatoirement plus souple, sur quelques séances de VMA sur chemin et la quasi totalité de mes séances de côte avec XRun. J’ai même testé sur route et sur le tartan. Je sais, ce n’est pas fait pour ça et la semelle n’est pas idéale, comparée à mes Saucony Zealot. Ca m’a juste donné une furieuse envie d’avoir le modèle route équivalent (la One je crois) tellement je sentais que ma foulée y gagnait.

L’amorti n’est pas totalement nul. Il est juste suffisant pour protéger. Mais je ne mettrais pas cette chaussure pour un trail de plus de 2 heures. Enfin, pas avec mon niveau actuel.

Oui je n’hésite pas à dire que cette chaussure m’a fait progresser et que c’est une vraie révélation. Bien sur, j’ai travaillé. Mais j’avais un excellent outil.

Bien sur, le monde parfait n’existe pas et il y a quelques défauts. Le plus gros problème : vu la faible distribution en magasin de la marque, commander sur le site d’Altra peut s’avérer laborieux vu les différences de taille entre les modèles. J’ai donc, après un premier échange, eu enfin la bonne taille pour moi : 46 alors que je chaussure du 43 à la ville et du 44,5 chez Saucony. Vu que l’approvisionnement était un peu lent, j’ai du attendre entre deux échanges. Gageons que, la marque étant en train de mettre enfin un réseau de distribution en place, cela devrait s’améliorer.

Outre la logistique, les défauts de conception sont petits. Le dessin des crampons ne favorisent pas le débourrage de la boue.  Par contre, le mesh est plutôt solide. La documentation officielle parle d’un mesh à séchage rapide Quick-Dry. Je n’ai pas remarqué de problème à ce niveau, c’est donc que ça doit marcher vu le nombre de fois où j’ai oublié que je n’avais pas de chaussure étanche, la faute au modèle suivant, et ai mis allègrement le pied dans une flaque. Le pare-pierre, qui couvre toute la largeur, est également efficace et je le teste souvent malgré moi.

Pare-Pierre large

Pare-pierre large

Si je pouvais prétendre faire un « Choix de l’année 2015 » pour mes chaussures, cette Altra ne serait pas loin de gagner dans la catégorie « Révélation ». Mais ayant été impliquée dans une vraie démarche de progrès, et ayant rempli leur office au delà de mes espérances, je ne dirais qu’une chose : c’était la bonne chaussure pour le bon usage du moment.

Les plus

  • Le concept de respect optimal de la bio-mécanique naturelle : drop de zéro et large boite à orteil.
  • Solide
  • Pare-Pierre large.
  • Souplesse de la semelle pour mieux sentir le terrain
  • Légère (270 g en 46) et dynamique.
  • Le système d’attache de guêtres de la marque Altra par velcro.

Les moins

  • Adhérence faible sur sol mouillé et glissant.
  • Taille vraiment vraiment petit
  • Débourrage de la boue difficile.
  • Nécessite une vraie transition pour les coureurs ayant une attaque talon ou une fausse foulée medio-pied. Je ne saurais trop conseiller la lecture du livre « Courir Léger – Light Feet Running » (voir ma chronique de Noël)

Les Altra Superior 2.0 sont disponibles sur le site de notre partenaire affiliation i-run (cliquer ici)

Autres tests :

Julien qui utilise des chaussures Altra depuis leur arrivée en France

http://mangeurdecailloux.com/testee-et-approuvee-altra-superior-2-0/

Fred Brossard, celui qui m’a donné envie de trouver une course medio-pied

http://runfitfun.fr/2015/06/26/test-trail-altra-running-the-superior-2-0-comme-son-nom-lindique/

http://www.runnersworld.fr/tests/altra-superior-2-0-lautre-zero-drop/

Les deux modèles ont un système velcro pour attacher les guêtres de la marque.

Les deux modèles ont un système velcro pour attacher les guêtres de la marque.

Legère (28g), les guêtres Altra sont parfaitement adapteées aux modèles trail.

Legères (28g), les guêtres Altra sont parfaitement adapteées aux modèles trail.

Altra Lone Peak 2.0 Neoshell pour le long

Quand on désigne notre chaussure préférée, on emploie des images plutôt cliché. Une « bombe » pour une chaussure légère et rapide et une « pantoufle » pour le modèle le plus confortable avec qui on se voit envoyer un 100 miles, si seulement avoir la bonne chaussure suffisait. Ma chérie, par exemple, prononce le mot « pantoufle » chaque fois qu’elle essaie une paire de New Balance. Je dis la même chose de mes Saucony Xodus avec qui je peux gambader pendant 15 heures sans avoir un seul début d’échauffement.

Mais quand j’essaie cette Lone Peak Neoshell, ce n’est pas une simple « pantoufle », c’est une vraie « charentaise ». Déjà la large toe box Altra donne l’impression que ce soulier grisatre n’est pas vraiment une chaussure de sport. Mais l’empeigne est comment dire ?… molletonné 🙂 Il a une épaisseur que je n’ai pas encore vu ailleurs. C’est une chaussure version doudoune.

La semelle ne me surprend plus. On est chez Altra. Mon pied se sent à l’aise et mes orteils ne sont pas compressés et se permettent de jouer leur rôle de stabilisateur. Bien sur, le poids est plus conséquent que sur la Superior. J’ai bien pris 100g de plus. Je suis dans les standards de la grosse chaussure de trail. En tout cas, pas loin de mes Xodus. Sans parler de l’amorti avec les 25 mm d’épaisseur de la semelle. A noter, que l’amorti est dit « intermédiaire » sur le site Altra. Dans les modèles trail, il existe une 3ème gamme, l’Olympus avec une épaisseur de semelle de 36 mm, comme une réponse d’Altra à son concurrent Hoka One One.

Les quelques semaines avec la Superior m’ont vraiment donné envie de courir tout en Altra et ce modèle est un bon candidat pour me permettre ça sur du long. Pour m’en convaincre, cette chaussure devient ma compagne de sortie longue pendant toute ma préparation à l’UT Angkor.

Bien sur, n’ayant jamais été adepte des modèles prétendus « étanches », souvent associés à une membrane de la marque Gore-Tex, je n’avais pas forcément envisagé d’utiliser ce nouveau modèle, utilisant une technologie concurrente, le Neoshell de la société Polartec.

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Le principe de la membrane Neoshell de Polartec

 

Celle-ci, en plus d’une étanchéité totale, prétend apporter plus de respirabilité. En clair, l’eau ne rentre pas mais l’humidité peut sortir. Je ne suis pas un expert, mais je sais que c’est précisément pour ce problème d’étanchéité dans les deux sens que l’on déconseille les modèles Gore-Tex dans les trails comprenant des passages en eau un peu profonde, où l’eau rentre par le dessus et est bloquée dans la chaussure. Je ne suis pas vraiment sûr de l’efficacité pour évacuer l’eau en cas de passage profond, mais pour la transpiration, ça a l’air respirant. Rien à déplorer de ce côté sur plusieurs heures, aussi bien par temps pluvieux que par fortes chaleurs.

En rando au Laos oú j'apprécie le coté Neoshell de la Lone Peak. Et finalement, l'accroche dans toute sorte de boue grasse, liquide ... n'est pas si faible.

En rando au Laos, j’ai apprécié le coté Neoshell de la Lone Peak.

J’ai évidemment fait la sortie test d’usage, en mode sale gosse qui se délecte de passer dans la moindre flaque d’eau ou de boue liquide. Au passage, j’ai même arrosé ma chérie qui n’a pas du tout apprécié ma conscience professionnelle de testeur. Après cette première sortie, j’ai arrêté de penser à ça. Je me suis rendu compte que mes pieds restaient au sec, malgré un terrain souvent détrempé en hiver, qu’en entendant Anne-Claire se plaindre de ses pieds mouillés pendant nos sorties longues.

La semelle Trailclaw™ version Lone Peak.

La semelle Trailclaw™ version Lone Peak.

Ici encore la semelle TRAILCLAW™, au dessin un peu plus marqué que sur la Superior, permet une bonne accroche, appréciable dans le dénivelé, avec ses crampons-griffes pour la montée à l’avant et inversés pour la descente à l’arrière. Mais encore une fois, sur terrain lisse humide, herbe, roche ou route, l’adhérence est plus que limitée. Je glisse un peu moins qu’avec la Superior dans la boue.  Par contre, si, bien sur, on perd en souplesse par rapport à la Superior, moi qui suis habitué à la dureté des Xodus à semelle Vibram, c’est le jour et la nuit. Ayant vu l’annonce d’une Olympus 2.0 avec une semelle en Vibram, je me dis qu’Altra n’exclut pas de plus typer ses prochains modèles pour la montagne, en espérant qu’elle ne perde pas trop les qualités de souplesse que l’on apprécie.

Avec tout ça, le confort en sortie longue s’est avéré sans faute. Au niveau dynamisme, c’est sur que je sens la différence avec la Superior 2.0. L’amorti ne me semble pas pour autant trop handicapant de ce côté. De toute façon, sur le long, le dynamisme n’est clairement pas ma priorité. Mes Saucony Xodus ne sont pas un modèle du genre et je sens quand même, sur un test A/B, que les Altra me donne une meilleure sensation d’accélération et de légèreté. Encore un effet de bord d’une meilleure bio-mécanique ou un vrai atout intrinsèque de la chaussure. Qui sait ?

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Si j’ai vraiment hésité à les prendre, à peine deux semaines après les avoir reçu sur le Grand Trail des Templiers, un gros challenge pour moi, je les ai choisies 3 mois après pour l’Ultra-trail d’Angkor. Je n’ai malheureusement pas terminé cette course à cause d’une extrême chaleur. Mais pendant 8 heures dont la moitié en courant, l’autre en subissant les chemins sablonneux et les 41°C sans ombre, elle ne m’ont pas fait défaut. J’ai aussi beaucoup apprécier les guêtres légères, extensible et bien maintenues. Je les ai également utilisées pour un trek dans les montagnes du Laos, sur un parcours très boueux, tantôt gras, tantôt ruisselant. Finalement, l’accroche s’est révélée bien meilleure que ce que je craignais. Et j’avais les pieds secs le soir. Je crois bien que j’étais le seul du groupe si j’en juge pas la buée rejetée par les chaussures au coin du feu de camp.

A noter que je n’ai constaté aucune dégradation de mon aponévrosite plantaire avec les Lone Peak Neoshell. Le talon chauffe à la fin comme après tous mes entrainements, quelle que soit la chaussure. Je crois même que le drop zéro limite fortement le temps de pose dudit talon et donc me fait moins mal en post effort. Il faudra que j’en parle aux spécialistes de la bio-mécanique.

Pour revenir sur le problème de taille, le 44,5 me va parfaitement. A comparer au 46 de la Superior.

Les plus

  • Confort absolu. Ce n’est pas une pantoufle, c’est une charentaise.
  • Le concept Altra de respect optimal de la bio-mécanique naturelle : drop de zéro et large boite à orteil.
  • Solide
  • Pare-Pierre large.
  • Souplesse relative de la semelle pour mieux sentir le terrain.
  • Amorti suffisant pour mon gabarit.
  • Accroche efficace dans la boue.
  • Le système d’attache de guêtres de la marque Altra par velcro.

Les moins

  • Le modèle gris est un peu triste.
  • Peut tenir chaud vu l’épaisseur de l’empeigne. Ceci dit, je les ai utilisé pendant 8 heures sous 41°C sans en souffrir particulièrement.
  • Lourde (mais poids dans les standards de ce type de chaussure).
  • Adhérence faible sur sol mouillé lisse.
  • Débourrage de la boue difficile.
  • Comme toujours avec les chaussures étanche, l’eau rentre quand même par la languette ou par le haut quand c’est un peu plus profond.
  • Nécessite une vraie transition pour les coureurs ayant une attaque talon ou une fausse foulée medio-pied. Je ne saurais trop conseiller la lecture du livre « Courir Léger – Light Feet Running » (voir ma chronique de Noël)
Le modèle Lone Peak 3.0 disponible en Aout 2016 change radicalement de look.

Le modèle Lone Peak 3.0 disponible en Aout 2016 change radicalement de look.

Autres tests

http://www.greg-runner.com/2015/12/14/lone-peak-neoshell-altra-le-test/

http://mangeurdecailloux.com/en-test-altra-lone-peak-neoshell/

Les Altra Lone Peak 2.0 Neoshell sont disponibles sur le site de notre partenaire affiliation i-run (cliquer ici)

 

9 Comments on “[Test] Altra Superior 2.0 et Lone Peak 2.0 Neoshell … une révélation ?

  1. Notre testeur parle au début de son long test de « ressentir le terrain  » . Chose impossible pour lui en hoka mais possible en Altra….étonnant quand on voit l’épaisseur des semelles de ces dernières….. Non cher ami testeur, pour resentir le terrain dirigez vous plutôt vers une paire de New Balance Mt10 ou Merrell trail globe et là on aura un test objectif 😉

    • J’au eu des Saucony Hattori il y a quelques temps. Je ne me vois pas faire du trail avec ça. Et je ne cherchais pas une semelle minimale mais un meilleur ressenti. Désolé mais les Superior ont une structure et surtout une souplesse qui font que je sens mieux le terrain. La nuance doit vous échapper. Mettez ça sur le compte de mon poids si vous voulez. Autant me conseiller de courir pied nu tant que vous y êtes. Quant au test objectif, je rappelle que je tiens un blog, le truc le plus subjectif du monde, pas un journal. Je n’ai donc jamais eu cette prétention.Je ne fais pas un comparatif du marché mais je parle de mes expériences personnelles en situant bien le contexte et le type de coureur que je suis (somme toute plutôt débutant). Je lis souvent l’inverse de ce que je dis et précisément en matière de chaussure c’est normal. C’est quoi qui vous gêne pour employer un ton si agressif ? Encore un ayatollah de je ne sais quel purisme sportif ?

    • Drôle d’agacement,

      Je trouve le test fouillé, personnel, sympathique.
      Pourquoi tant de haine ?

      Merci Jean Guillaume !

  2. Hello Jean-Gui,
    Intéressant 🙂 Tu parles beaucoup de souplesse de la semelle des deux modèles…
    Tu ne crois pas que cette souplesse favorise ‘on aponévrosite plantaire?
    Un kiné sur Paris m’avait recommandé des chaussures plus rigides lorsque j’avais eu les premiers signes d’apo l’année passée.
    A+
    Olivier

    • Le fait est que mon aponévrosite (épine calcanéenne pour être précis) s’est déclaré après les Templiers que j’ai fait avec les Xodus, réputée très dure. tout ce que je constate c’est que ça n’a pas empirer avec les Altra. Mais après 65 km, j’aurai peut-être un avis contraire, d’ou les Hoka au change 🙂 C’est vrai que si la douleur diffusait sur toute la membrane, c’est logique d’avoir plus rigide. JC m’a dit qu’il avait couru en Hoka à cause de son aponévrosite à l’époque. Mais moi c’est au niveau du talon que ça se localise. Et les Altra diminuent fortement (drop 0) le temps de pose du talon qui ne fait que rebondir.

    • Je me rends compte qu’aussi bien toi que l’autre commentateur vous comprenez quand je parle de souplesse et de sentir le terrain que je cherche à sentir le moindre cailloux avec une semelle souple. Mais en fait, je parle de souplesse dans le fait que le pied épouse mieux le terrain. Des qualités de torsion et de mouvements du pied (orteils) essentiellement. Cela favorise la proprioception naturelle. Mais, et je pense qu’Altra l’a bien compris à travers les 3 modèles de sa gamme trail, cela n’est pas forcément au détriment de l’amorti. Moi je ne cherche pas à trop « sentir » le caillou. J’ai vu ce que ça donnait de finir un trail sur des crêtes avec des lames de rasoir sous les pieds et même avec les Xodus, j’ai morflé. Je n’imagine même pas avec des semelles trop fines et souples.
      Après, Philippe notre kiné m’avait conseillé de prendre plus de drop( pour que lui me dise ça …) pour soulager le talon. Mais je n’ai pas plus de 5 mm (Rapa Nui) dans toutes mes paires et pour me soulager, j’ai pris les Huaka (drop 2mm) pour mes entrainements sur route ou piste. Au final, je crois que le drop faible et le travail sur l’allègement de la foulée m’a plutôt aidé en diminuant le temps de pose du talon au sol. Il est clair que mes problèmes de talon (aux deux après les Templiers), qui se sont mués en aponévrosite, viennent des descentes techniques. Et je tape encore beaucoup avec les Xodus (toi même tu me l’as fait remarquer un jour).

  3. Bonjour Jean-Gui, je confirme ta perception des Altra.
    Je cours malgré un syndrome de morton donc besoin de beaucoup d’amorti à l’avant et d’espace pour mon avant pied. J’avais donc choisi Hoka pour ça (des Stinsons) et suis aussi plutôt trail et course nature. Suis déjà en foulée médio pied (mais dois encore bcp progresser) et le concept Altra me tentait. J’ai donc des Olympus (et j’attend la 2 avec ses semelles en vibram!) depuis 1 mois. Une révélation aussi avec cette souplesse dont tu parles, je dirai un mouvement fluide et un gros orteil qui fait la fête.. Et bien que médio-pied (donc en appui sur les métatarses là où mes nerfs coincent dans leur gaine) je retrouve aussi le plaisir de courir « fluide ». D’habitude mes pieds « chauffent » au bout d’1h15 de course et je suis bonne pour le carrelage froid ou l’herbe mouillée pour récupérer à l’arrivée. Là rien, mes orteils sont tellement à l’aise dans la too-box que c’en est hallucinant. Je suis aussi passée d’un drop de 6 à 1mm. Pas encore de sortie longue : un test de 2 heures demain de prévu…te dirai le résultat. En synthèse : oui Altra est top…J’ai aussi entendu parler des Newton (favorisent la relance médio-pieds)….à voir.

    • J’ai eu un syndrome de Morton l’année dernière après la Saintélyon (courue en Hoka Rapa Nui 2). Il a totalement disparu en 2 mois avec un bon protocole d’étirement de mon kiné.

  4. Pingback: [Récit] Trail des citadelles … Saison 2 | Endomorfun

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